REPERES POUR UNE HISTOIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE AU XIX SIECLE (II) : 1803-1814
Première partie

Par Philippe de Saint Gérand
Publication en ligne le 17 juillet 2014

Table des matières

A/
B/
C /
D/

Texte intégral

1Nous poursuivons donc ici la publication de cette bibliographie des ouvrages grammaticaux et linguistiques parus dans la première moitié du XIXe siècle, que nous avions commencée dans le numéro précédent de La Licorne. Le lecteur est prié de s’y reporter pour l’élucidation des principes généraux qui nous ont guidé. Rappelons seulement que nous ne citons là que des ouvrages publiés en première édition, ou qui, suffisamment remaniés, corrigés, augmentés en des éditions ultérieures, peuvent prétendre à cette qualité de nouveauté. Chaque année se trouve subdivisée en rubriques correspondant à quatre domaines fondamentaux : A) Essais généraux, B) Dictionnaires, C) Manuels de grammaire proprement dite, D) Ouvrages de rhétorique et de poétique. On a ajouté à cette recension les commentaires immédiats du Journal de la Littérature française, qui précisent soit le contenu, soit l’esprit (et, partant, implicitement les attentes d’un certain public) de ces ouvrages, ainsi que quelques références à des traités ou articles d’histoire traditionnelle de la langue française, destinés à éclairer le lecteur sur la véritable nature et l’impact réel de ces textes, lorsqu’ils ont déjà été étudiés1.

2On s’interrogera peut-être sur les dates limites de cette partie de notre bibliographie. Nous avons montré dans l’article précédent que la date de 1803 pouvait constituer un bon point de départ du XIXe siècle saisi sous l’aspect de l’histoire de la langue. La réédition de la grammaire de Port-Royal, précédée du travail de PETITOT, montre l’emprise de la grammaire générale, et en même temps l’esquisse d’une orientation historique nouvelle. Quant à la base de 1814, elle nous paraît coïncider avec la fin d’une époque de latences sociologiques qui, brutalement ponctuée par l’éclat de la chute de l’Empire, autorise progressivement la bourgeoisie à contourner l’aristocratie en affirmant son éthique et son esthétique résolument modernes, « romantiques » ;

3Sur la période de douze ans qui nous intéresse donc présentement, nous avons pu recenser 161 ouvrages répondant aux critères énoncés plus haut ; ce qui représente une moyenne de 13 nouveautés (ou publications assimilées) par an. Certaines années s’écartent sensiblement de ce chiffre, par défaut : 1804 (9), 1809 (8), 1811 (6), 1812 (id.) ; tandis que d’autres le font par excès : 1803 (16), 1807 (22), 1813 (24). Il serait intéressant d’établir une corrélation entre ces chiffres, leurs variations, et des phénomènes socio-historiques : problèmes de l’imprimerie et de l’édition, état de l’enseignement, événements politiques, économiques, etc. Ce que nous n’avons pas eu le temps de faire, et qui implique – au reste – une interdisciplinarité particulièrement souhaitable dans notre domaine de recherches.

4Un bref commentaire des caractéristiques de la publication grammaticale de ces années s’impose avec d’autant plus de nécessité que l’on a généralement sur ce champ d’enquêtes une opinion toute faite, héritée de BRUNOT ou de ses rares successeurs, et même entérinée par des historiens modernes : tout y est piètre, grevé d’erreurs et de naïvetés ou de bouffissure métaphysique. Beaucoup de choses y sont effectivement démarquage, mais la réalité est plus complexe que ces jugements.

5La rubrique Essais généraux voit assez peu d’ouvrages se consacrer à l’élaboration d’une théorie nouvelle ; preuve que l’emprise de la grammaire générale est bien réelle et totale. Toutefois, lorsqu’il s’en publie, ces textes s’écartent nettement de l’orthodoxie du dogme, soit en se lançant présomptueusement dans une théorie des langages (n. 120, 135), soit en limitant leurs ambitions à un approfondissement historique (n. 157), ou dialectologique (n. 176), qui conduit à susciter des recherches sur la correspondance des langues (n. 188), et l’intégration de ces dernières, sinon à de véritables « types » au sens contemporain de ce terme, du moins à des familles (critère épistémologique bien connu alors) régies par lois de généalogie (n. 134). Une tentative prématurée d’histoire de la langue française (n. 195) s’explique assez bien dans ce contexte culturel où la grammaire générale, développée tout au long du XVIIIe siècle et amplifiée dans toutes ses implications, permet apparemment de maîtriser le domaine plus large des systèmes de communications par signes, et celui plus restreint de la langue, instrument d’expression de la pensée, et image d’une société. Il semble être alors temps, en effet, de raisonner sur l’évolution du français, ne serait-ce que pour le mieux figer en son présent. Il manque à ce désir de connaissance l’assise d’enquêtes précises et la liberté d’analyse que fournit seule une conception socio-linguistique de l’évolution historique.

6La rubrique Dictionnaires permet de prendre acte du sentiment assez général de dégénérescence et de corruption que l’on plaque volontiers à cette époque sur la langue française (n. 104). Ce qui incline à la recherche d’une pureté et d’une précision perdues au travers de dictionnaires étymologiques (n. 72, 95, 167, 170), qui retrempent les lecteurs aux sources antiques (n. 196). Ce qui conduit également à flatter le sens de la discrimination sé­mantique dans le but de préciser les valeurs du vocabulaire après les abus de la néologie, et donc à travailler sur les synonymes (n. 196). Parallèlement, mais en sens inverse, l’intention de stigmatiser les plus évidents défauts des patois qui refusent de se laisser réduire au centralisme français et parisien (n. 140, 205), et des locuteurs qui révèlent leur basse extrace dans leurs dis­cours (n. 139, 206), conduit à poursuivre la production des cacologies bien aimées du siècle passé, tandis que l’histoire naissante, dès l’abord, tente de circonscrire l’évolution de la langue française dans les transformations de son vocabulaire (n. 157, 229).

7La rubrique Manuels de grammaire montre que cette production, au-delà de la perpétuation des Elémens de LHOMOND (n. 109, 190, 209, 216), est partagée entre l’affirmation triomphante de la grammaire générale (n. 121, 141, 160, 199, etc.), et les timides tentatives de la grammaire pratique (n. 148, 152, 182, etc.). Mais à côté de ces deux tendances qui se sont toujours partagé le domaine linguistique, apparaissent des formes d’ouvrages moins communes : grammaires par jeu (n. 86,87,186, 219), ou, selon un modèle ancien (déjà exploité par la rhétorique latine !), par demandes et réponses (n. 212), voire artistement présentées sous les dehors du vaudeville (n. 119)…

8Que ce soit sous les espèces de la théorie, ou sous celles de la pratique, on notera avec intérêt l’effort sensible de diffusion de ces ouvrages vers la jeunesse et les étrangers (n. 97, 100, 114, 117, 122, 174, 182, 184,208, 220), clients potentiels dont il importe de combler les lacunes grammaticales, et même vers les dames et les demoiselles, qui avaient jusqu’alors peu accès à l’éducation de qualité (n. 101, 118, 129, 185), auxquelles, il est vrai, on dissimule l’aridité de l’étude sous des dehors plaisants (cf. supra n. 119).

9Enfin, en ces années où la stature sociale de l’individu commence à s’évaluer en fonction de l’étendue et de la profondeur de ses connaissances, il est compréhensible de voir paraître des livres destinés à pallier l’absence d’un maître (n. 98, 99, 150), qu’utilisera l’autodidacte ambitieux allant à l’assaut des postes de l’administration sous-préfectorale. Cette situation com­plexe, et bouillonnante des désirs du peuple, rend compte du succès immédiat et prolongé obtenu par les ouvrages qui, dans ce domaine de la grammaire, visent à une exhaustivité rassurante, et, mettant les raffinements de la théorie entre parenthèses, donnent des solutions (pas toujours éclairantes, hélas ! mais réponses quand même…) au questionnement grammatical contemporain (n. 142, et surtout 191). Cette Grammaire des Grammaires, comme on le remarquera, bénéficie aussitôt d’une double diffusion. Nous ne compterons pas ses rééditions officielles, en France, frauduleuses, en Belgique.

10Si l’on s’attache au contenu typique de ces ouvrages, l’essentiel de leur visée est une norme parisienne, bourgeoise, à laquelle, pour l’anoblir, on assigne une origine lointaine au XVIIe siècle par le détour des meilleurs écrivains du siècle classique, et que l’on applique sans nuances aux différentes questions cruciales du champ linguistique. L’orthographe voit rapide­ment grandir son prestige, car elle est un instrument bien commode de sélection sociale en ce qu’elle permet de jauger de l’extérieur les connaissances de l’individu ; elle est donc spécialement abordée en préliminaire à des études plus sérieuses (n. 88, 96, 114, 116, 117, 152, 173) ; il en va de même delà prononciation de la lecture, révélateurs fidèles des origines (n. 124, 163, 165, etc.). Mais, assurément, lorsque le projet final n’est pas celui d’une gram­maire globale, la morphologie particulière et générale des verbes (n. 99, 214, 218, etc.), et plus spécialement, la question des participes (n. 145, 146, 182, 183, 237, etc.), retiennent l’attention au premier chef. Il faut voir en cela un souci homologue du désir d’orthographie. Enfin, comme un fourre-tout bien pratique aux grammatistes, une catégorie de textes s’intéresse à la solution des diverses difficultés de la langue française (n. 149, 162, 172). A défaut de trouver en eux le relèvement victorieux de ce défi, on lira dans leur prétention la marque allusive de l’appropriation du langage reconnu par une certaine classe de la société, et l’effroi qu’elle suscite auprès de ceux qui se sentent près d’être dépossédés du droit pourtant imprescriptible de la parole.

11A côté de ce clivage que le siècle ne cessera de rendre toujours plus net, la rubrique Rhétorique peut paraître d’une gratuité révoltante. Le fait est, pourtant, qu’alors que la langue devient le discriminant social le plus efficace, toute une part de la production linguistique continue à perpétuer les modèles esthétiques du passé, dans une totale indifférence à l’aspect pragmatique du langage. C’est ainsi que la prosodie de l’abbé d’OLIVET (n 132), ou l’éloquence de BATTEUX (n. 226) continuent à être diffusées sur le marché comme des modèles. Et que la versification latine, ou la grecque, comme nous avons pu le montrer ailleurs (1), peuvent servir à maîtriser la française (n. 155). Enfin, il n’est pas sans intérêt de relever, une fois encore, l’amalgame « classique » de l’esthétique et de l’éthique, qui conditionne essentiellement la pratique linguistique littéraire, et qui se transmet par l’enseignement même (n. 187).

12En-deçà de 1803, la tranche chronologique que nous étudions aujourd’hui plonge ses racines idéologiques dans un passé d’ordre et de raisons ; au-delà de 1814, elle laisse pressentir un avenir trouble que la « science » grammaticale, historiciste et positiviste, neutralisera dans ses conséquences extrêmes, en occultant l’importance du corps social parlant au regard des conceptions du petit nombre des théoriciens. Telle qu’elle, dans ses contradictions et ses tensions, elle exprime le malaise des transitions, l’attachement irraisonné aux traditions, qui en font tout l’intérêt.

1803A/

13cf. infra n. 82.

B/

1477. Dictionnaire étymologique des mots français dérivés du Grec, et usités principalement dans les sciences, les lettres et les arts par J. B. Morin – enrichi de notes par M. d’Ansse de Villoison et revu en l’absence de l’auteur, par M. de Wailly. In 8, Paris, Warrée, Quai des Augustins.

1578. Dictionnaire portatif de la langue française, extrait du grand Dictionnaire de P. Richelet, corrigé et augmenté par M. de Wailly. Nouvelle édition, in-8°, Rouen, Vve Pierre Dumesnil.

1679. Nouveau vocabulaire français, par MM. de Wailly, membre de l’institut national, et de Wailly, chef de l’enseignementau Prytanée de Paris ; in-8.

1780. Dictionnaire universel de la langue française, avec le latin, et manuel d’orthographe et de néologie, extrait comparatif des dictionnaires publiés jusqu’à ce jour, ouvrage classique pouvant tenir lieu pour l’usage habituel de tous les dictionnaires, par P.C.W. Boiste (sic), homme de lettres imprimeur ; 2 vol. in-8 oblong, de près de 1 300 pages, Paris, chez l’auteur.

C /

1881. Grammaire Philosophique ou la Métaphysique, la Logique, la Grammaire, réunies en un seul corps de doctrine, par Dieudonné Thiébault, professeur aux Ecoles Centrales de Paris ; 2 vol. in 8, Paris, Courcier éd.

1982. Grammaire Générale et Raisonnée de Port-Royal, par Arnaud et Lancelot, précédée d’un Essai sur l’origine et les progrès de la langue française, par M. Petitot, et suivie du Commentaire de M. Duclos, auquel on a ajouté des notes ; in-8, Paris, Perlet éd.

Ce qui en augmente considérablement le mérite, c’est l’Essai de M. Petitot, qui forme la moitié de ce volume.
(J.L.F.p. 289)

2083. Grammaire raisonnée, ou Cours théorique et pratique de la langue française, suivie d’un cours pratique de cacographie et de cacologie, par J.E. Boinvilliers (sic) ; gros volume in-12, de plus de 700 pages, Beauvais, Desjardins, librairie-imprimeur.

2184. Grammaire raisonnée ou cours théorique et pratique de la langue française, à l’usage des personnes qui veulent apprendre et mettre en pratique non seulement les règles avancées depuis long-tems par les plus habiles grammairiens, mais encore des règles tout-à-fait (sic) neuves ou peu connues, par J.-F. Boinvilliers ; deux parties, la première sous le titre de Orthologie et Orthographe ; la seconde sous le titre de Cacographie et Cacologie (cours pratique) ; avec les corrigés : in-8, Paris, Hocquart, Deseuvre éd.

2285. Grammaire française d’après les Principes de Condillac, Dunwrsais, Duclos, d’Olivet, etc. renfermant outre un développement étendu sur chaque partie du discours, les principes de l’analyse et l’explication des différentes propositions, ainsi qu’un abrégé des règles de la poésie, par Delpierre du Tremblay ; in-12, Paris, Deseuvre éd.

2386. Jeu analytique grammatical, in-8°, Paris, Picart et Laurent aillé éd.

Avec cet ouvrage on peut apprendre la langue française et l’orthographe par principes raisonnes, en moins de trois mois ; il peut donc servir aux personnes de tous âges qui ne peuvent pas employer beaucoup de tems à l’étude ; il convient aussi aux enfans, même les plus jeunes ; il est divisé par leçons, avec la demande de l’instituteur et la réponse de l’élève. Il contient l’explication de chaque lettre de l’alphabet et des notes en particulier ; une infinité de phrases analysées tant naturelles que fausses, la concordance des tems des verbes, et la décomposition du participe-passé, comme on ne l’a pas encore trouvée.
(J.L.F.p. 124)

2487. Leçons de grammaire ou exercices analytiques sur la grammaire proprement dite et l’orthographe, présentées sous la forme d’un jeu, par L. Gaultier, 4e éd., revue, corrigée et augmentée, formant le 1/9 du Cours complet de jeux instructifs, in-18, Paris, chez l’auteur.

2588. Méthode simple et facile pour apprendre à distinguer sur le champ, par les sons, quelle est l’orthographe de ta terminaison de chaque personne des verbes irréguliers ou réguliers des quatre conjugaisons, par L.M. Morin, ex. professeur de langue française au Louvre. Tableau ; grand in-folio, Paris, Gérard, Vve Nyon éd., ou chez l’auteur, rue de Sèves (sic), n° 1096.

2689. La Grammaire notée, ou les parties du discours démontrées par des signes analytiques qui ne laissent aucun doute sur le principe, la syntaxe et l’orthographe des participes français, suivie de remarques sur l’enseignement grammatical et l’orthographe de Voltaire, par X.F. Fréville ; in-12, Paris, Vve Vouderc éd.

2790. Syntaxe française ou Nouvelle grammaire simplifiée ; nouvelle édition revue, corrigée et augmentée d’un traité de versification par l’abbé Fabre. In-12, Paris, Deseuvre éd.

2891. L’alphabet raisonné ou explication de la figure des lettres, par M. l’abbé Moussard ; 2 vol., in-8°, de l’imprimerie de Crapelet-Maradan, Paris.

Dans la première partie, l’auteur examine d’abord en quoi consiste la perfection de l’alphabet ; puis il dissèque, pour ainsi dire, les cinq voyelles simples pour en expliquer l’usage, et il termine cette première partie par l’explication de la voyelle surnuméraire que nous nommons igrec, et par des réflexions sur les voyelles en général.
La seconde partie, infiniment plus développée que la première, est consacrée : 1) à l’exposition des caractères distinct ifs des voyelles et des consonnes, 2) à l’exposition des voyelles labiales, linguales, palatales, salantes (sic), chuintantes et gutturales. De cette explication, il passe à celle des voyelles composées, qu’il dislingue en voyelles nazales et couplées (sic).
Dans la troisième partie, l’auteur a jeté des remarques et des réflexions très profondes sur l’alphabet en général, sur quelques lettres en particulier, et sur différents points de grammaire, de littérature et d’histoire relatifs aux lettres.
(J.L.F. p. 332)

2992. Le jardin des racines grecques, mis en vers français par J. B. Gail, profes­seur de littérature grecque au Collège de France ; in-12, Paris, Lenormand éd. et chez l’auteur.

D/

3093. Principes raisonnes sur l’art de lire à haute voix, suivis de leur application particulière à la lecture des ouvrages d’éloquence, et de Poésie ; ouvrage utile à tous ceux qui se destinent à parler en public, par L. Dubroca ; in-8°, Paris, Delaunay et Johanneau éd., et chez l’auteur, rue Saint-Hyacinthe-Saint- Honoré, n 2.

L’objet de toute lecture quelconque est de transmettre à un auditeur ou à plusieurs, des idées sur lesquelles ils ne sont pas le plus souvent préparés ; des faits qui leur sont étrangers, ou des sentiments qui n 'existent pas dans leur cœur et auxquels, cependant, on veut leur faire prendre part. Tantôt, c’est le récit d’un événement qu 'il s’agit de leur communiquer pour les intéresser à la destinée de tel ou tel héros, de tel ou tel peuple ; tantôt, ce sont des affections qu’il faut réveiller dans leur âme ; tantôt, c’est leur raison qu’il s’agit d’éclairer ou de convaincre ; tantôt enfin, c’est un objet d’amusement, de plaisir ou de distraction que l’on veut leur proposer. Il n 'est pas une lecture qui puisse échapper à ces diverses suppositions : l’homme qui lit et qui oublie qu’il a un de ces objets à remplir, est une machine à sons et à mots, plus digne de figurer à côté d’un automate qu’au milieu d’êtres intelligens et sensibles, dont la vie morale dépend des communications qui existent entre eux. Toucher, éclairer, convaincre, instruire, émouvoir, ou amuser, voilà l’immuable objet de toute lecture, et celui qu 'on ne perd de vue qu 'aux dépens de la vérité, de la raison, et de tous les intérêts littéraires et sociaux.
(Introduction, p. xj)

Pour citer ce document

Par Philippe de Saint Gérand, «REPERES POUR UNE HISTOIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE AU XIX SIECLE (II) : 1803-1814», La Licorne [En ligne], Divers, La Licorne, 1981, Collection La Licorne, Les publications, mis à jour le : 17/07/2014, URL : https://licorne.edel.univ-poitiers.fr:443/licorne/index.php?id=6023.