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Baudelaire et les formes poétiques
« Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu », disait Rimbaud, avec cette réserve : « Encore a-t-il vécu dans un milieu trop artiste ; et la forme si vantée en lui est mesquine : les inventions d’inconnu réclament des formes nouvelles. »Or, point d’aboutissement de toute une tradition de la poésie lyrique depuis la Renaissance, Baudelaire n’en est pas moins un rénovateur subversif de cette tradition. Il a bien recherché, au sein même de la poésie en vers comme à travers l’élaboration du poème en prose, des « formes nouvelles ».Les études ici réunies sont consacrées aux « tombeaux » personnels, à la « voix » discordante, à la « longueur » extraordinaire d’un poème, à la genèse du poème en prose et son statut par rapport au poème en vers, voire à quelques thèmes essentiels comme « ivresse », « rire » ou « nombre ». Elles tentent, chacune à sa façon, d’éclairer la double face de cette poésie qui est à la fois un accomplissement sans égal et un commencement absolu. Certaines d’entre elles s’intéresseront plutôt au critique Baudelaire dont les considérations esthétiques et morales, s’opposant à l’esprit du temps dans tous ses avatars et accordant l’importance première au tempérament des individus, fondent et reflètent ses créations poétiques.
- Avant-propos
Par Yoshikazu NAKAJI - Face à l’informe
Par Henri SCEPI - Le « tombeau » dans Les Fleurs du Mal
Par Yoshikazu NAKAJI - La théorie baudelairienne des nombres
Par Antoine COMPAGNON - Le notable poétique d’une voix
Par Shoichiro Iwakiri - : L’hérésie de la longueur
Par Makoto Yokohari - Le « Tombeau » de Jeanne : lecture d’un « fantôme »
Par Patrick Labarthe - Sympathie, compassion et charité (dans Le Spleen de Paris)
Par Jean-Luc STEINMETZ - Œuvre sans nom – puissance et impuissance dans les Petits poèmes en prose
Par Kazuaki Yoshimura - Genèse romanesque du Spleen de Paris
Par Noriko Sugimoto - : Mimésis et imagination chez Baudelaire
Par Keiji Suzuki - Baudelaire et le vertige du rire
Par Patrizia Lombardo - Baudelaire et l’école réaliste : la liberté créatrice et son danger
Par Ryusuké Ebiné - Les Paradis artificiels et Monsieur Teste : la théâtralisation de la conscience
Par Masanori Tsukamoto