Fictions d'histoire littéraire

Une violente bataille entre livres anciens et livres modernes où les plumes sont des flèches et où l’encre sert de poison. La Fontaine, Racine, Corneille, Boileau, Chapelain devenus, après la Révolution, les héros de comédies mêlées de Vaudeville pour l’édification du public. Un jeune chercheur qui découvre par hasard un texte truffé de références aux grandes œuvres de la fin du xixe siècle mais s’aperçoit, au cours de sa lecture, que ce volume d’un certain Hugo Vernier a été publié en 1864. Un poète qui réunit les œuvres inédites de son ami récemment décédé afin d’en prouver la nullité littéraire avec un acharnement suspect…Toutes ces « fictions d’histoire littéraire » ont pour caractéristique de mêler la réflexion sur le passé des œuvres aux plaisirs de l’imagination, selon des formes qui vont de l’allégorie jusqu’au microrécit, en passant par la pièce de théâtre, la nouvelle, le roman à clés, la correspondance, le tableau de la vie littéraire, l’essai ou encore le pastiche.La fiction y est un détour offrant des ressources propres à compenser l’absence de rigueur méthodologique des spécialistes. Les potentialités aussi bien que les impasses de toute reconstitution historique sont ainsi mises à jour, versées au compte de l’imaginaire moins par simple plaisir ludique qu’afin d’ouvrir une autre manière de raconter l’histoire littéraire.